Hooray For Earth - True Loves

Brèves

J'étais au téléphone avec mon père ce soir. Il avait de la gaze plein la bouche parce qu'il sortait d'une opération des dents, donc il pouvait pas parler. Je me suis contentée de raconter des conneries, il a rigolé, tellement, qu'au bout d'un moment j'ai cru qu'il allait s'étouffer, et j'ai eu, un tout petit peu, peur. On s'est fait des bisous, on s'est dit bonne nuit. J'ai reposé le téléphone, je suis revenue à mon bol de nouilles. Et des bruits sortaient toujours de l'écouteur. Il se marrait toujours. Il avait pas raccroché et il se marrait toujours.

Après des jours glaciaux de tournage, de frustration, de malentendus et de correspondance mail bonne à s'expédier sur une rive islandaise, après du matériel cassé, après des semaines entières de montage, des problèmes d'importation, un disque dur crashé, des pauses à n'en plus finir, des (re)visionnages infernaux, on a terminé notre court-métrage cette semaine. Treize minutes, huit yeux bouffis qui se ferment enfin.

Le dernier film que j'ai vu, c'était Superbad en streaming; à part la tête de Jonah Hill, rien de vraiment énorme. De toute façon j'arrête ce délire, j'ai des partiels qui arrivent, il va falloir regarder des trucs longs, lents et durs comme du Chantal Akerman.

Le dernier coup de coeur, c'est ça, True Loves, parce que je le mets et qu'il me vient à l'idée d'écrire sur des trucs agréables, aussi parce que maintenant il est clair que je ne me paierai que des morceaux gorgés de soleil ou au moins de vent frais (comprendra le genre que voudra), et parce que bizarrement à chaque fois que je tombe sur cette chanson sur mon lecteur mp3 le train arrive, et aussi parce que le clip est assez stimulant.

Appuieras sur play quand : tu jogges.